Les Maronites sont des Calcédonniens. Ils ont été envoyés dans la région d'Alep en 452 où ils deumeurèrent jusqu'en 1050, Il furent alors dispersés en particulier dans les montagnes du Liban d'autres à Alep. Il y eut beaucoup d'échanges entre Alep et le Liban.

Les Maronites sont à Alep depuis le Vº siècle; ils sont Chalcédoniens. Des moines disciples de St Maron ont vécu dans la région d’Apamée jusque vers le milieu du Xºsiècle, puis se sont dispersés dans les montagnes du Liban, en Cilicie ou à Alep où ils ont fondé une communauté citadine.

En 2009, Alep compte 11 communautés chrétiennes : 3 orthodoxes : grecque, arménienne, syriaque ; 6 catholiques : maronite, grecque-catholique, syrienne-catholique, arménienne-catholique, latine-catholique, chaldéenne, 2 protestantes : arménienne et arabe. De 60 millions au XIIIº siècle, les Nestoriens ne sont plus que 400 000 actuellement.

Le 1º évêché maronite est à Alep : en 1585 le collège maronite de Rome a permis sur Alep une diffusion de l’animation biblique et spirituelle. En 2006 s’est tenu un synode maronite sur les sujets de la diaspora des jeunes, de la présence parmi les non-chrétiens, de la liturgie et de l’identité maronite. Le diocèse va jusqu’en Turquie mais cet état n’admet pas de prêtres non nationaux ; d’où l’absence de prêtres en Turquie. Un lieu de pèlerinage récent s’est ouvert à Bram( ?) sur la tombe de St Maron : l’état a construit une grande tente qui sert d’église dans cette contrée kurde zoroastrienne qui ne croit pas beaucoup en Dieu. Pourtant les Druzes ne demandent pas une mosquée, mais une église. Faut-il ouvrir une école ? Les Druzes n’en ont pas pour enseigner leur langue ; c’est un problème politique : ils recherchent leur indépendance. L’essentiel est de porter témoignage sans faire de prosélytisme.

La région des villes mortes couvre 5 500kms carrés ; elle comprend les vestiges de 2000 églises, couvents, colonnes de stylites (il y en avait 146 dans la région). C’est une région qui commence à s’ouvrir, une église provisoire s’y est ouverte, espoir pour les Chrétiens.

La Syrie compte 40 000 maronites ; tous les samedis les chefs des églises catholiques se réunissent, le dernier samedi du mois la rencontre est ouverte aux représentants des autres confessions.

Le nombre de jeunes est en grande diminution, ceux qui font des études ailleurs ne reviennent pas. Les écoles américaine et française ne donnent pas de diplômes syriens d’où la fuite des cerveaux. Par ailleurs ceux qui travaillaient dans le Golfe reviennent du fait de la crise mondiale. La semaine de l’unité donne lieu à 3 réunions, entre clergé, pour prier en commun avec tout le monde et pour les jeunes. Mais ceux-ci ne sont pas beaucoup intéressés et considèrent que c’est l’affaire des responsables.

Les relations avec les communautés musulmanes sont correctes au niveau des responsables. Selon le type de communauté musulmane, il peut y avoir des conflits, mais l’état veille à la paix, le président ne veut pas d’extrémistes. Il existe toutefois des méfiances latentes chez les musulmans. On gagnerait à ouvrir un dialogue spirituel avec eux, car nous parlons un langage qui peut être entendu par eux.

Du fait de la situation en Irak, l’amalgame est fait entre Chrétiens et Occident. La présence française est mieux vue en Syrie par les chrétiens que par les musulmans. Nous voudrions que l’Occident retrouve la profondeur de sa foi d’antan, car les images actuelles de l’Occident diffusées par les media font beaucoup de mal à la jeunesse. Il se développe un anti christianisme en Occident tandis que dans le monde musulman on prie beaucoup. Il faudrait que les chrétiens redeviennent chrétiens, qu’ils prient. L’église chrétienne est-elle même une église aux yeux des musulmans ? A la mort de Jean-Paul II toutefois ils ont venus honorer l’église qui appartient au Christ, même s’ils ont une plus grande vénération pour Marie que pour le Christ. Les musulmans sentent l’esprit vraiment religieux, ils honorent le moine. On peut avoir avec eux un dialogue de foi, chercher à améliorer ensemble les choses de la vie.

Notes de Michelle et Evariste Lefeuvre.

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